Il faisait froid. C'était un soir d'hiver.

J'aurais voulu pouvoir déguster chacune des parcelles de ton corps. Ton corps chaud, ton corps réchauffant, ton corps réconfortant. J'aurais voulu sentir tous les recoins de toi, les humer jusqu'à ce que ton odeur s'imprègne dans mes narines avides de toi. J'aurais voulu te dévorer, entier. J'aurais voulu promener mes lèvres, mes dents, sur toute ta superficie. Je me serais attardée à ton cou, à ta bouche retroussée, à ton torse imparfait. J'aurais voulu pouvoir nicher mes mains dans les tiennes, pour qu'elles y établissent domicile. J'aurais voulu que tu les serres fort pour que ces petits frissons me reviennent, que tu les gardes précieusement pour toi. J'aurais voulu pouvoir reposer ma tête dans le creux de ton cou, là où ton odeur était la plus présente. Là où je me sentais en sécurité, là où j'étais inatteignable, intouchable. Mais je me contenterai de te regarder, d'admirer de loin ton intangible beauté.